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AUDREY TRINQUIER

ÉCRITS
Textes et poèmes

Bienvenue dans mon univers littéraire

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Brooklyn bridge

Géant de pierres, au cœur tendre,

Tu t’illumines de mille feux chaque soir,

Et t’anime d’un tumulte ambiant.

Ta singularité planétaire fait de toi une référence,

Un endroit ou les amours se rendent, tu en es leur témoin.

Chacune de tes pierres raconte une belle histoire,

East river à tes pieds ne peut emporter avec elle tous tes souvenirs.

Peu importe le brouillard ou le soleil radieux,

Tu transcendes New York et participes à sa magie,

Tu restes merveilleux, unique, splendide,

Te traverser est une expérience, une extase devant la Skyline.

Tel un être, tu as une âme, tu vis, tu nous parles,

Tu nous distilles chaque jour un peu de ta majesté,

Tu as rencontré moultes artistes s’inspirant de ta prestigieuse grandeur.

Brooklyn t’aime, il ne serait rien sans toi,

C’est ta continuité, ton ouverture vers la modernité.

Ta magnificence rayonne,

Ta robustesse rassure,

Ton histoire émeut…

L’Amérique t’aime.

American Dream

Existe-t-il un rêve plus merveilleux,

Lorsque penser que je viens vers toi me fascine déjà.

Ta grandeur, ta solennité, l’amour des tiens est magnifique,

Tu respires la liberté, la jouissance de tout, la réussite.

Ta toute puissance et ta vigueur me séduit,

Cette attirance pour le beau, le magique, le tout possible,

Sans carcan, ni limite.

Tu brilleras toujours, tu ne mourras jamais.

Je rêve de te parcourir de tous côtés,

Traverser ton âme profonde, connaître ton for intérieur,

Et savoir te raconter sans hésitation aucune.

Je rêve de te conquérir, de te toucher au cœur,

Te captiver et te montrer mes troubles.

Penser à toi aide à l’intériorité et à l’épanouissement,

Car tu as donné naissance à des trésors artistiques,

A des sujets si uniques qu’ils m’inspirent.

Parfois insolente et trop turbulente,

Tu dérives et bascules, dans l’opulence et la démesure,

Et tu nous fais ton cinéma.

Amérique, je te connais si peu,

Mais je rêve de toi inexorablement.

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Gros plan sur des mains réconfortantes

Un soi-disant ami

Une amitié d’un homme envers une femme,

Quelle belle aventure si l’on en croit les livres,

Mais la vie réserve bien des mélodrames,

Lorsque l'inclination n'est que fictive.

Le coup de cœur n’en est que le début,

La souffrance prend peu à peu sa place,

Celle de l'amitié impossible, défendue,

Car cette joie semble déjà  une menace.

Potentielle maitresse, amante, peu importe le terme,

elle est le danger, un être interdit dans un couple établi,

Oubliée, dénigrée, sa case reste  bien derrière,

Voilà une excitation amusante pour lui.

Mille fois on se dit,

Jamais ne suivre ce chemin qui mène à la rancœur,

Mais quand ce cœur sensible y succombe, malgré lui,

S’en relever reste une épreuve, un dur labeur.

Ne jamais succomber au charme des audacieux,

Être respectable, garder son honneur et sa moralité,

Et s’entourer de ceux qui nous sont précieux,

Voilà le seul but, l'idéal à embrasser.

Gros plan sur des mains réconfortantes

Un départ silencieux

Une histoire se termine,

Les yeux dans les yeux plus jamais amoureux,

Une étape de vie gâchée par le silence du taiseux.

Moultes questionnements n’ont pu rien y faire,

Tellement le silence lourd domine les ressentis.

Il balbutie quelques formules basiques ou peu réconfortantes,

Une ou deux fois quelques grimaces,

Semblant évoquer un sentiment,

Mais rapidement la fierté empêche sa chute.

Voici le menu du taiseux,

De l'absence, de l’indifférence,

Une froideur du regard qui transperce,

Les yeux aimants et attentifs de l’autre.

Il fragilise l’âme mal aimée et abimée,

Par cette quête incessante de réciprocité.

Comment vivre et aimer sans compter,

Sans se voir désirable à travers l’autre ?

Si peu d’amour et de passion,

Que la cohabitation est de mise, adaptée à la situation.

L’absence de tendresse qui procure une souffrance physique

et intérieure, comprimée dans un carcan de plomb.

Son sommeil est lourd, il n’est pas inquiet par la conjoncture,

L’autre souffre dans l’attente d’un signe, d’un regard amoureux.

Comment guérir de l’absence de sentiment et d'étreinte,

Quand on a tant aimé et tout donné ?

Le taiseux se renferme, rien n'est important à ses yeux.

Son attachement est éphémère, il n’a pas choisi l’autre,

C’était tout simplement  une opportunité sociale.

La manipulation mentale par le silence,

Une sorte de prison de l’esprit,

Qui ne s’ouvre que lorsque l’autre a compris,

Que le taiseux ne change pas.

Son départ parait peu douloureux,

Un baiser posé sur la joue semble convenir,

Même le gêner un peu.

Un aurevoir n’est plus de circonstance,

Un adieu est plus approprié.

Le taiseux s’éloigne, sans doute heureux,

Tout est fluide, sans perturbation,

Puis le silence s’installe, encore.

Ces années n’ont jamais existé.

Ses objectifs sont autres, futilement enfantins,

Et tournés vers d'autres plaisirs.

Les sentiments n’ont jamais eu leur place,

Dans cet égocentrisme maladif.

Le silence du taiseux,

Dont le départ est salvateur pour l’esprit de l’autre,

Remplie d’amertume et de tristesse pour quelques temps.

Apprendre à s’aimer soi-même davantage

Et à redécouvrir la liberté de vie

Sont les remèdes de l’âme vulnérable.

Aéroport
Femme aux longs cils recourbés
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Miami

Miami, tu vibres au son des boites de nuit,

Sur tes rooftop aux canapés rouges,

Tu séduis les jet-setteurs et célébrités,

Accompagnés de femmes au physique facile.

 

Les hommes se laissent prendre aux bras de créatures de rêve,

Aux charmes les plus fous, au désir d’exhibition,

Au point que le culte du corps agresse les yeux.

 

La fierté des amoureux de l’art déco,

Tes hôtels d’exception de South Beach,

Et la vision des résidences luxueuses,

Créent des envieux et des frustrés de la démesure.

 

Les limousines roulant au pas sur Océan Drive,

Participent aux fantasmes et à la féérie des lieux,

Ta beauté et ta décadence se mélangent aisément,

Sans maitrise, ni calcul, l’incongru a toute sa place.

 

Ton snobisme assumé et le chic milliardaire,

Où les billets verts sont jetés en l’air,

Côtoient le cœur cubain de Little Havana,

Sans jugement ni complexe.

 

Baignée dans ta chaleur humide et écrasante,

Tu invites à plonger dans l’eau bleue de l’océan,

qui attire les amoureux des hivers floridiens,

et les broadwalkers d’Hollywood Beach.

 

Miami, aucune ville n’est ton égale,

Chez toi, tout n’est que plaisir, panache et liberté,

Le monde entier envie ton nom,

Ta célébrité et ton hétéroclisme.

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Chloé

​Il regarde cette jeune femme,

Ses rondeurs et ses courbes,

Si jolie et pulpeuse,

Qu’elle arrête tous les regards et pavane.

De longues minutes s’écoulent,

Il la contemple, les yeux fixés sur ses hanches,

Il n’a qu’une seule envie, la prendre,

Et il rêve, il imagine encore, elle l’émousse.

Je le regarde, contempler avec désir,

Cette femme blonde généreuse,

Je souffre d’un tel mépris, je suis vexée,

Marquée par ces minutes à bannir.

Elle est superbe, je me compare et baisse les yeux,

Par désolation et honte de mon corps.

Il continue à dévorer les formes rebondies de son séant,

Le bas du dos, puis sa poitrine dans une robe bustier bleue.

Je le regarde, il est arrêté, il en rêve.

Il ne rêve pas de moi, quelle indécence.

Elle l’excite, évidemment,

Je subis, je ressens un grand malaise.

L’attente est pénible,

Je n’ose intervenir pour couper son extase.

Le spectacle se passe devant moi,

Ma dépendance affective m’empêche d'agir.

J’ai peur de le perdre, je ne lui dirais mot,

Ce serait prendre un risque.

Il revient vers moi, sans commentaire,

M’ignore puis me sourit avec culot.

La faiblesse m’envahie, le courage me lâche,

Je retourne m’asseoir et compris qui était cet homme,

Gagnée par un sentiment de détestation envers lui.

Cet épisode douloureux me rend plus vulnérable.

Chloé fut la première d’une liste de sujets fantasmagoriques,

Mais lorsque mon corps s’est rebellé et finit par parler,

Il l’invita à aller rejoindre,

Toutes ses Chloé tant désirées.

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Femme aux longs cils recourbés
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Jazzman

Un orchestre au loin, de la musique Jazz,

Je marche vers lui au rythme du tempo,

Et m’évade très loin avec extase,

Comme un exutoire pour échapper au repos.

 

Un besoin dans cette vie vécue,

Intense, belle et trépidante,

Pour confronter avec force l’inattendu,

Et côtoyer la joie de l’impertinence.

 

Je contemple ce saxo, un prolongement de lui,

Ses mains masculines et agiles,

Caressent cet instrument qui luit,

Tandis que son corps bouge et vacille.

 

Accompagné par le son du piano,

Il stoppe un instant et me regarde,

Il me dévisage de bas en haut,

Espérant à un moment une œillade.

 

Ses grands yeux noirs profonds,

Me fond chavirer de plaisir,

Cet homme est un idéal, ma potion,

Le désir va bientôt m’envahir.

 

Jazzman, tu pénètres mon âme,

Et tu la fais voyager dans les clubs de New York,

Je chavire et je danse sur tes gammes,

Bercée par le spleen que tu me provoques.

 

Tu t’inspires des pleurs,

Et de travaux acharnés,

Pour en ressortir par la sueur, 

Toutes les valeurs de liberté.

 

Tu effeuilles les cœurs,

Par ton aspect divin et cérémonial,

Pour en retirer le meilleur,

Et relever du génie musical.

 

Jazzman, ta musique est saisissante.

Jazzman, tu représentes l’élégance.

Femme aux longs cils recourbés

New York

Iconique New York représentant le désir et l'ambition.

Ton rythme effréné est si excitant,

Qu’il fait bouger nos énergies incontrôlables.

Tu vis à 100 à l'heure, tu ne dors jamais.

 

Ma grosse pomme, depuis de nombreuses années,

Tu m'inspires, je te peins et t'écris. 

Tu respires "le rêve américain ».

 

De Brooklyn aux quartiers du Bronks

Tu réveilles les âmes artistiques fragiles,

Warol, Basquiat ne cessent de t’encourager,

Dans l’irréalité et la démesure.

 

Dans tes rues sombres striées d’escaliers de fer,

Un musicien de jazz appuyé contre un réverbère,

Joue un morceau de blues en guise de rébellion.

Tu ne perds personne et tu ranimes tout.

 

La dame de cuivre prône ta liberté.

New York City, quelle fierté d’être toi,

Tu resteras à jamais le lieu magique, unique

Ou l'impossible devient possible.

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Le moment de s'assoir

Les questionnements et inquiétudes n’ont pu rien y faire,

Les confidences sur l’oreiller, les interrogatoires, 

Les paroles, les écrits, tout cela l’indiffère,

Désormais, il est venu le moment de s’asseoir.

 

L’un s’exprime, l’autre écoute, l’échange s’organise,

Les propos sont durs, existentiels et graves,

Autour de phrases aux mots sombres et difficiles à sortir.

Les ressentis profonds ne trouvent plus leur place.

 

Le moment de s’asseoir devient réquisitoire,

Non désiré et pourtant nécessaire.

L’accusé infidèle minimise ses histoires,

Ricanant à l’autre, devenu son adversaire.

 

L’incompréhension et l’écart s’est indéniablement creusé,

Au détriment de l’amour, désormais si absent

Que le désamour de l’autre finit par l’emporter

Et ne plus supporter le silence du ricanant.

 

Le moment de s’asseoir, dernière étape avant la solitude,

La conscience de l’autre connait déjà son futur chemin,

Dont les rencontres salutaires orneront sa plénitude,

Fin prête à percevoir et partir vers un autre destin.

 

Lorsque le cœur du ricanant est totalement fermé,

Le moment de s’asseoir n’a plus d’utilité.

La parole et l’âme n’étant plus respectée,

Il est alors grand temps de se relever.

….. Et laisser planer le ricanant dans son univers dépouillé.

Amitiés au bord du lac

Une fête en été, au bord du lac, des embrassades chaleureuses,

Des boutades répétées, des éclats de rire bruyants,

Les sourires de mes amis sont beaux et émouvants,

Le plaisir des retrouvailles fait de ce moment une ode à la vie.

 

L’esprit des vacances, la liberté, nous voici attablés sous la guignette,

La soirée est douce et délicieuse, égaillée par l’alcool et les agapes.

Les enfants s’essayent à des danses inconnues pour leur âge,

D’autres courent et crient, ils s’éclaboussent au bord du lac.

 

Le coucher de soleil émerveille les invités,

Lorsqu’un camaïeu de rouge envahie le ciel,

Ce merveilleux panorama se reflétant dans l’eau,

Donne une impression majestueuse de double inversé.

 

Ce sentiment de plénitude, de retour à l’essentiel,

Redonne toute sa place à la nature et à sa beauté.

Rien ne peut troubler ces moments authentiques,

Remplis de satisfaction et de sérénité.

 

Ces quelques heures de joie rieuse et de légèreté,

Contrebalancent avec les désillusions vécues.

La magie de ce moment, plein de sens et de générosité,

Me donne du courage et l’envie d’avancer.

 

Un couple s’embrasse, fumant une cigarette à deux,

Ils attendant que les étoiles envahissent le ciel,

A cet instant, je sais qu’au loin le paradis existe,

Pour l’avoir gouté un peu, ce soir, au bord du lac.

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La bonne hauteur 

Certains croient leur sort plutôt fantastique,

Mêlant alcool et rigolades, couronnées de critiques,

Envers des êtres soi-disant fades ou ennuyeux,

Leur offrant dans le miroir un tableau désastreux.

 

Bigre ! prenez de la hauteur !

Certes difficile vu les circonstances,

Sans employer quelque ton moqueur,

Votre petitesse d’esprit est tout à fait fascinante.

 

Fréquentant un milieu dépourvu de cervelle,

De personnalités comiques, voir surnaturelles,

Et séduits par les préjugés fumeux de votre niveau,

La bienséance et le tact se trouvent bien trop hauts.

 

Elevez-vous, même par votre conscience,

Essayez de ravaler votre condescendance,

Et si cela semble pour vous des gros mots,

Sachez que ces êtres ne sont pas des corniauds.

Cet homme avait le groove

Une chemise blanche, les manches retroussées,

La taille fine, les épaules un peu larges,

Je le regarde danser sur des rythmes effrénés,

Etant très attirant, je lui souris, éblouie.

 

Il bouge dans l’espace avec dextérité,

Chaque son est un mouvement,

Chaque tempo une invitation à le suivre,

Un excellent danseur sexy et séduisant.

 

Le voir est un ravissement, la passion l’anime,

Chez lui, le corps et l’esprit se rencontrent,

Toute son énergie se libère aisément,

Jusqu’ à exprimer un peu de sa folie.

 

Cette expression du désir éphémère,

Comme un discours de mouvements,

Qui échappe aux contraintes verbales,

M’explique quelque chose sans mot.

 

Le langage mystérieux de son corps,

Invite à la stimulation des sens,

Sa séduction engendre de la tentation,

Voir exhorte au rapport physique immédiat.

 

Je l’accompagne dans la danse,

 Inconsciemment mon cœur palpite,

Et je ressens une synchronisation,

A la sensualité de ses mouvements.

Danser est le langage de l’âme et du corps,

Un besoin de mouvement mental,

Evanescent mais libérateur :

Dansez, chantez, aimez ! et vivre…

Danser les mains se touchent
Homme profitant de la plage

Le festin d’Isidore

Isidore le servant, se croit divin, presque un géant,

Mais l’incarne dans sa tête uniquement.

En ravissement pour tout ce qui l’entoure,

Ce conquérant joue le roi de l’entourloupe.

 

Ce séducteur inaccessible trop galant et théâtral,

A de l’impudence et un culot colossal.

Il agit sans brin de morale et sans scrupule,

Et tente avec ardeur toute possible ouverture.

 

A toutes les beautés qui lui frappent les yeux,

Il est plein de tirades, se montre mystérieux.

Tel don juan, plein de fourberie, il fait feu de tout bois,

Pour tenter de satisfaire son appétit discourtois.

 

Se croyant homme à succès, et rempli de zèle,

Il baratine toute ingénue, l’espérant infidèle.

Laissant son fantasme envahir tout son corps,

Il croit à son phallus, comme à un grand mentor.

 

Mais ce sujet libertin en quête d’aventure,

N’est autre qu’une rigolote et piètre caricature.

Et essayant de se préserver de la castration féminine,

Il est presque à émouvoir, si satisfait de crétinisme.

 

Quand il répète à chacune, « J’ t’ador ma poupée »,

Qu’il magnifie son phallus au rang de l’un à posséder,

Pauvre de lui, nulle ne se prêtant à son ridicule jeu,

Il abandonne peu à peu son entrain si véreux.

 

Croyant séduire, il trompe et drague avec peine,

Telle la technique du filet de pêche à la traine,

Raclant les fonds marins pour récupérer le maximum d’objets,

Il tente par tout moyen d’assouvir ses désirs inavoués.

 

Isidore, un imbécile heureux sans cervelle,

 Qui renvoie aisément un tableau vaudevillesque.

Sa vie demeurera toujours aussi cruelle,

Tant que son maître lui bloquera ses ailes. 

lumières de la ville

Double deuil 

Une larme pour deux raisons,

La perte d’un ami, l’absence d’un mari,

Selon vous, quel est le pire à vivre…

Car je croyais que tous les trois nous nous aimions.

 

L’un est parti, l’autre m’oublie,

La tristesse s’acharne péniblement,

 Il ne me reste qu’une seule envie,

Faire de la ma solitude une amie.

 

Le grand amour n’est peut-être qu’un idéal,

On croit pouvoir le vivre un jour,

Le vouloir seul ne suffit pas toujours,

Il ne peut exister sans passion viscérale.

 

L’amitié, l’union des cœurs, les coups de cœur,

Ces liens nous paraissent indestructibles,

Pourtant il n’en est rien, cela n’est que possible,

Moi, l’idéaliste candide désormais remplie de rancœur.

 

Pour que l’âme ne souffre autant,

Dommage qu’un amour ne remplace pas l’autre,

Mais par logique, ils se complètent,

Et s’éteignent en même temps.

 

Un amour physique qui lit deux corps, parfois.

Un amour amical qui lit deux vies, homme et femme,

Des baisers posés sur le front, touchant l’âme,

La profondeur du lien n’est pas celui qu’on croit.

 

Des je t’aime adressés aux deux,

N’ont pas eu la même résonnance,

L’un frappant une rigide carapace,

L’autre pénétrant un cœur douloureux.

 

Une amitié gâchée par l’ombrage d’une autre,

Créant d’inévitables tiraillements.

Des mensonges et omissions expliquant,

Un amour atrophié par l’attirance pour d’autres.

 

Ensuite viennent les silences longs et pesants,

Comme si l’amour et l’amitié n’avaient existé.

Mon cœur est tourmenté et troublé,

Par leurs capacités à fuir ces pénibles moments.

 

Mais peu importe, dans de tels tourbillons,

Oublier les insensibles et les inaptes aux sentiments,

Reste ce qu’il y a de mieux à faire sans hésitation,

Pour revivre et échapper à des larmes de sang.

 

J’ai rendez-vous avec moi-même,

Avec mon corps, avec mon âme,

Car tous les trois nous nous aimons.

lumières de la ville
lumières de la ville
Masque du mardi gras

Le connard innocent

Le connard innocent est une bête humaine et sans méninge,

Qui vit dans la jungle urbaine, accroché à tout plaisir de la vie,

Croyant vivre et tisser des rêves, il brode des ombres et s’y entortille.

 

Difficile à décrire tellement ce prédateur est complexe,

Il avance tel un serpent, glissant entre les jambes des femmes,

Et avec un sourire, il feint l'innocent, masquant son cœur de vrai pédant.

 

Pourtant bas du plafond, parfois il plane haut, tel un oiseau de proie,

Tenant ses griffes cachées sous son plumage,

Il dévore et s'envole, et laisse au sol des corps endommagés.

 

Comme le renard, qui sort de son terrier, quand il mort il provoque la rage,

Et, sans scrupule, laisse derrière lui des âmes souffrantes,

 Feignant de ne jamais vraiment s'en rendre compte.

 

Voulant même se croire un lion, il se drape d’une fausse vertu

Et laisse à sa lionne la responsabilité d’attaquer et défendre,

Sous cette fourrure postiche, c’est un prédateur nu, sans puissance.

 

Le connard innocent ressemble étrangement au paresseux,

Sans lueur d’intelligence, il semble un animal malheureux,

Mais il se nourrit des larmes et des adieux.

 

Parfois, tel un gros chat, il touche les cœurs, et avec des yeux doux,

Il s'approche, Il traîne, l'air insouciant,

Puis tel une ombre furtive, il s'éclipse ardemment.

 

Quand vient l'heure de rendre des comptes à ses amis les bêtes

Le connard innocent, reste dans son antre, avec un sourire en cadence,

Et attend le printemps prochain, le retour des femelles.

Mais peut-être, derrière cette façade se cache une autre vérité,

Ses ruses et ses éclats de lumière peuvent masquer des pensées bien plus belles,

Un animal qui, dans sa balade solitaire, cherche la déconstruction de son espèce.

lumières de la ville

Il regardait pousser les fleurs 

Sans dire mot, il tâte, il touche,

Il expertise toute pousse,

Tel un connaisseur qu’il n’est pas,

Ni un passionné de roses ou de lilas.

 

Le repos de l’esprit est certes nécessaire,

Mais ce temps gaspillé à attendre m’éclaire

Sur l’incapacité à profiter du présent,

De la vie, de l’amour et des enchantements.

 

Une feuille rougie, une branche brisée,

L’intervention est urgente et adaptée,

Comme si la nature n’avait pas droit au passable,

Tel un esprit ne supportant que l’acceptable.

 

Ce bizarre exutoire me laisse perplexe,

Profond désir ou seulement réflexe ?

Pour vouloir échapper peut-être au passé,

Et ne poser son regard que sur de jolies pensées.

 

Dommage que je ne sois sa fleur de camélia,

Ou même son jasmin parfumé si délicat

Moi, sans mystère je suis là, tout près,

A tenter de rendre visible ma singularité.

Fleur de lotus rose
lumières de la ville
Don ' t Speak

La beauté dans l'ombre

Seuls les regards attentifs la perçoivent.

Subtile et silencieuse

Elle ne cherche pas à se montrer

Comme un lieu oublié empreint de poésie

Une œuvre d’art perdue dans un grenier.

 

La noblesse de la douleur surmontée

La beauté de la mélancolie

La grâce qui prend le pas malgré l’adversité

Comme une fleur qui pousse dans une ruine.

 

Cette beauté que peu prennent le temps de voir

Dans ces pas qui n’ont pas fuit

Dans les restes d’un espoir oublié pour toujours

Cette beauté usée qui a aimé sans retour.

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L’eunuque et son balai espagnol

Triste sort de l’eunuque qui répète et radote,

Et qui, tout en fumant devant sa porte,

Balai avec frénésie ses mauvais sors,

Accompagné par son balai espagnol.

 

Acerbe de ses faiblesses, mais sans vouloir le dire,

Il montre au monde entier une aura fantastique,

Présentant avec fierté son balai espagnol,

Comme un trophée acquis valant des lingots d’or.

 

Cet antique balai besogneux, aux franges blanches salies,

Ravagé par le temps et les années aussi,

Croit à son seul et unique chef qui le fascine tant,

Et se plie à ses désirs et à ses passe-temps.

 

Miséricorde ! l’eunuque est un être sans cœur,

Et mit un jour à l’écart son balai collaborateur,

Voyant plus loin un très beau balai à franges,

Plus pimpant, juvénile et conscient de son attirance.

 

Triste, le vieux balai espagnol oublié dans le placard,

Jaloux de l’allure et la fringance de son rival,

Se mit à taper de toutes part pour retrouver son maitre,

Quitte à couper ses vieilles franches pour à nouveau renaitre.

 

L’eunuque, désormais cueilli, sans audace ni ardeur,

S’inclina par crainte, sous la menace et la peur,

Il lâcha mollement et sans émoi le balai vigoureux,

Pour reprendre, avec son vieux balai, son dépoussiérage miséreux.  

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